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Thierry Mathis a débuté la musique à l’âge de six ans et a donné son premier récital avec des oeuvres de Mozart et Schumann à 11 ans. Reçut en 1973 au Conservatoire de Montpellier dans la classe de M. Chêne, il sera aussi élève du claveciniste Scott Ross au Château d’Assas de 1973 à 1977. Primé et médaillé au Concours National de Musique à Aix-en-Provence en 1976 et 1978.
En 1979, il poursuit ses études de violon et de clavecin en Allemagne d’abord à l’École Supérieure de Musique de Brême jusqu’en 1982, puis de 1982 à 1984 à l’École Supérieure de Musique de Dortmund. Durant cette période, il sera aussi organiste titulaire des églises St Bénédicte et St Boniface de Brême, Cantor à Dortmund Aplerbeck et professeur de violon et de clavecin à l’école de musique de Herne. Afin de compléter son éducation musicale et artistique, il étudiera aussi en Allemagne l’histoire de la musique, la musicologie et l’histoire de l’art. Il aura le privilège de travailler avec des interprètes de renom : Huguette Dreyfus pour le clavecin et pour le violon Henryk Szeryng, Christian Ferras et Sir Yehudi Menuhin. A Amsterdam, il recevra les précieux conseils de Gustave Leonhardt.
Nommé violon co-soliste à l’Opéra de Lunebourg (Allemagne) et professeur de musique à l’Université Pédagogique Supérieure d’État de Lunebourg en 1984, il quittera ses fonctions en 1985 pour accepter un poste de professeur titulaire de violon, violon baroque et clavecin à Ulm / Danube. En 1988, il sera appelé à être président de session du concours “Jugend musiziert” (jeunesse musicale d’Allemagne) et membre du jury en 1990 et 1992.
Depuis 1992, il travaille comme concertiste en free lance. Ses concerts le conduisent dans différents pays européens. Il a été invité à donner deux concerts devant la famille Royale d’Angleterre en 1985 et en 1996 à se produire dans le cadre du Festival JCF Fischer à Rastatt (Allemagne). Il enregistra des oeuvres de la famille Couperin, Biber, certaines pages de compositeurs anglais et hollandais des 17ème et 18ème siècles, et Bach pour la télévision allemande ARD. La critique musicale allemande remarqua particulièrement ses interprétations au violon cette fois d’œuvres virtuoses de Biber, Paganini, Bach et Milstein. Au clavecin les critiques ont toujours souligné dans son interprétation, outre sa souplesse de jeu, son style chantant et lyrique, ainsi que le caractère dansant de sa prestation, insistant fortement sur le fait que Thierry Mathis est non seulement claveciniste et organiste mais aussi violoniste, et que, si cela était encore tout à fait courant du temps de Mendelssohn, c’est de nos jours une rare exception.